Pour commencer, chaque luminaire est imaginé à Bordeaux, dans mon atelier. Je choisis des matières premières prélevées le plus localement possible : les bois sont français, majoritairement issus de l’upcycling, et proviennent de la région ardéchoise. Les pieds dont ils sont issus sont tournés par un talentueux ébéniste sur place. Une fois tournés, les pieds en bois sont acheminés en cotransportage, ceci afin de limiter l’empreinte carbone.
Je fais appel à une entreprise française pour la carcasse des abat-jours et les tissus, fils à broder et câbles en coton proviennent quant à eux de pays frontaliers : Belgique, Allemagne et Italie. In fine, chaque lampe est réalisée puis montée à la main au sein dans mon atelier. La boucle est bouclée.
De la composition d’une scène sur un format circulaire ou ovale au double-abat-jour, plus fin, qui vient souligner l’ensemble, chaque détail compte. L’armature de l’abat-jour est pensée pour créer une belle homogénéité avec le pied de la lampe, puis fabriquée sur-mesure par un artisan français, classé “Entreprise du Patrimoine Vivant”. L’abat-jour, lui, est soigneusement contrecollé, et ses finitions intérieures sont habillées d’une soutache en coton ou en lin, le tout, à la main.
Tout comme le graphite ou la peinture, la broderie apporte une texture. Je travaille chaque succession de fils et de trames brodées, en donnant l’illusion d’un volume, d’un reflet ou d’un relief. Le fil en viscose soyeux nous invite à toucher.
Mes illustrations sont réalisées à la main, je les transforme ensuite en points de broderie, étape minutieuse, longue et indispensable, qui permet de calibrer la machine pour le piquage du tissu. Un choix audacieux, risqué, loin des errances heureuses et de l’insouciante fluidité du crayon à papier, nécessitant une connaissance approfondie de la broderie et de la machine à broder.
Cette approche de la broderie réalisée à la machine ouvre de nouvelles perspectives à cet outil qui trouve son origine au 19ème siècle (et représente donc une des premières formes de fabrication par ordinateur). Une exploration entre l’art et la technologie qui offre à l’Artisanat d’Art de nombreuses possibilités qu’il me tarde d’explorer.
La majorité du bois utilisé fait l’objet d’un upcycling : meubles tombés en désuétude, stocks oubliés et autres chutes me permettent ainsi de l’inclure en petite quantité dans cette première collection. Ce bois est soigneusement sélectionné par un menuisier puis mis à dimension, débité, et corroyé, afin de retrouver son aspect et sa teinte d’origine. Révélant sa vraie nature, il sera ensuite calepiné, collé et dégrossi à la gouge, avant de passer entre les mains du tourneur sur bois.
C’est des terres capricieuses d’Ardèche que ce noyer sauvage tire ses veinures si caractéristiques. Sa beauté en fait aussi un bois rare.
En raison de sa souplesse et de sa résistance à la flexion, le frêne, «Fraxinus excelsior», est très souvent recherché pour la confection des manches d’outils. Blanc, légèrement rosé et nacré à l’origine, il est ici teinté de pigment noir à l’alcool, ce qui permet de sublimer son veinage.
Les tableaux lumineux sont entièrement réalisés à la main en rebus de bois, le Pin des Landes. Une démarche éthique et responsable qui permet de donner une seconde vie à ce bois destiné à être détruit.
Toutes vos lampes sont expédiées dans un coffret sur mesure, réalisé en bois issu d’une gestion forestière durable. Ainsi, votre lampe sera soigneusement protégée durant son voyage.
Votre panier est vide.